Nous entrons dans la phase budgétaire, aucune réunion du Conseil municipal n’est pour l’instant annoncée. Pour discuter du budget, il faut avoir une idée de la situation fin 2016. A l’aide du grand livre des comptes provisoires de notre commune pour l’année 2016, nous avons dressé un récapitulatif de la situation financière de Grossoeuvre à partir des maquettes fournies par la Caisse des dépôts et Consignations.
Quelles conclusions pouvons nous formuler ? Depuis quelques années, l’excédent de fonctionnement a été rarement supérieur au minimum de sécurité (paiement des emprunts et investissements en cours de l’année suivante). En premier lieu, les charges de fonctionnement se sont accrues alors que les recettes se sont tassées. En second lieu, les remboursements d’emprunts ont plus que doublé (+ 160 %). Cette situation est constante, pas très bonne, mais pas catastrophique tant que l’on investit pas. Certes les petits reliquats de gestion permettront de constituer progressivement une réserve, mais la commune n’est pas près de pouvoir procéder à des investissements d’envergure dont elle aura besoin car elle ne dispose pas de marge de manoeuvre pour obtenir un nouvel emprunt (pas avant fin 2020).

Ci-après vous trouverez le tableau récapitulatif des données: l’épargne de gestion est déterminée en tenant compte uniquement des dépenses et recettes réelles (c’est à dire décaissées ou encaissées) liées au fonctionnement. On retire les dépenses obligatoires, c’est à dire les intérêts et les remboursements d’emprunt mais aussi les investissements engagés l’année précédente mais pas encore payés. On obtient ainsi l’épargne disponible qui permet de procéder à d’éventuelles dépenses d’investissement (voir le tableau ci-après)
La commune n’est pas en faillite, mais elle ne dispose que des recettes internes accumulées au cours des années car l’excédent de fonctionnement est faible. En 2014 et 2015, des recettes exceptionnelles (remboursement de congés maladie des employés, remboursement de TVA sur les travaux de Cissey, ont permis d’avoir de petites réserves de sécurité). L’accroissement de la population a apporté quelques ressources supplémentaires.
Cependant, la situation est critique avec 250 000 € de réserves, la moitié doit être maintenue pour payer les emprunts de l’année, et donc moins de 100 000 €pour des investissements : 50000 € a été voté pour l’enfouissement. nous attendons l’étude pour la voirie. On se demande comment il est possible de construire deux classes.
En effet, aujourd’hui, il faut agrandir la capacité de l’école (M. Colleu l’a reconnu enfin en Conseil municipal du 9 mars 2017) et nous n’avons pas de marge de manoeuvre pour investir et répondre aux besoins correctement.
Les données 2016 n’ont pas été votées et pourraient être légèrement modifiées.
| Comptes administratifs | 2010 | 2011 | 2012 | 2013 | 2014 | 2015 | 2016 provisoire |
| Recettes de fonctionnement réelles | 613854 | 680493 | 714838 | 791257 | 762171 | 753713 | 744793 |
| – Dépenses fonctionnement réelles | 479317 | 546354 | 586240 | 613243 | 646845 | 612159 | 612526 |
| = Epargne de gestion dégagée dans la gestion courante sans frais financiers | 134537 | 134139 | 128598 | 178014 | 115326 | 141554 | 130668 |
| – intérêts | 20407 | 21414 | 25121 | 25850 | 29934 | 34626 | 28646 |
| = Epargne brute | 114130 | 112725 | 103477 | 152164 | 85392 | 106928 | 103621 |
| remboursement des emprunts | 36299 | 63210 | 58941 | 60550 | 84014 | 94948 | 97804 |
| reste pour les investissements =épargne nette | 77831 | 49515 | 44536 | 91614 | 1378 | 11980 | 5817 |
| – report d’ investissements à réaliser année suivante | 132339 | 81000 | 0 | 246691 | 42400 | 19200 | 53300 |
| = Epargne nette disponible pour de nouveaux projets | -54508 | -31485 | 44536 | -155077 | -41023 | -7220 | -47483 |