Quels effectifs pour l’école de Grossœuvre ?

Comme nous l’avons écrit précédemment, l’urbanisation de la commune s’étend rapidement et personne de la liste majoritaire ne s’inquiète des conséquences . Pourtant l’accueil des nombreux enfants originaires des nouveaux lotissements risque fort d’être problématique dans quelques mois.

Sur notre graphique de l’article précédent, on observe que la courbe des effectifs scolaires suit la courbe de population avec un décalage d’un an (ce qui est normal car cela correspond au temps nécessaire entre le permis de construire et la fin des travaux de construction).

En projetant la tendance de la population sur les effectifs de l’école on obtient un accroissement d’enfants scolarisés à Grossœuvre supérieur à 60. Ce n’est pas bien compliqué à prévoir. Dans un premier temps, on complètera les classes aujourd’hui peu chargées (au maximum une trentaine de places) et dans un second temps, il faudra au moins une nouvelle classe.

Nous avons consulté d’autres maires expérimentés : ils nous ont dit que compte tenu des nouveaux lotissements,  il y aurait vraisemblablement plus de 100 élèves supplémentaires pour Grossoeuvre. Nous n’osons pas aller jusque là en espérant qu’ils n’auront pas raison. Mais on sait qu’en général, un logement social accueille des familles ayant  en moyenne deux enfants. Donc le lotissement des Chênes (27 logements sociaux) apportera un afflux d’effectifs considérable à l’école. Les familles « tournent » davantage sur ces logements et il y a très peu de retraités dans ces types de lotissement (contrairement à ce que pense M. le maire). S’y ajouteront les enfants du lotissement du Bourdonné (45 habitations). Il est certain que les effectifs de l’école vont s’accroître sérieusement.

Mais pourquoi les élus majoritaires esquivent-ils encore cette question ? Ils disent : « On verra bien quand les enfants seront là ». Lors du conseil municipal du 19 janvier 2017 M. Colleu signalait que l’administration proposait une fermeture de classe pour l’an prochain. Il y aurait une petite baisse d’effectif (2 élèves en moins). Nous ne croyons pas à l’effectivité d’une réduction des effectifs :tous les ans il y a 4 ou 5 élèves en plus. Mais surtout des permis de construire vont être déposés en nombre prochainement, donc en cours d’année  nous allons avoir des arrivées d’enfants issus du lotissement du Bourdonné (les parents n’hésitent plus à changer les enfants d’école en cours d’année). L’administration de l’Education Nationale maintient donc la classe, car les perspectives pour les prochaines années ne sont pas du tout à la baisse. Et ils ne veulent pas prendre de risque : il est impossible d’ouvrir une classe en cours d’année.

Alors l’afflux massif de nouveaux élèves est retardé d’un an (heureusement les lotissements ont pris du retard, les logements sociaux devraient arriver fin du semestre 2018). Cela peut donner du temps pour prévoir un accueil correct de ces enfants. ET BIEN NON! Leur réponse : inutile de prévoir quelques investissements car on peut dans un premier temps gonfler les classes à 30, éventuellement refuser les plus jeunes, et après on se débrouillera avec l’existant.

Ils proposent de détruire le petit garage dans la cour et d’y placer dans le coin une classe mobile. Ils supprimeront le jardin des enfants et poseront là une autre classe mobile éventuellement. La cour ?  Ils pensent qu’elle est bien assez grande pour accueillir tous les enfants. Qu’en est-il des normes réglementaires à ce sujet, ils n’en savent rien: ils diront on n’y avait pas pensé, on ne pouvait pas savoir. Ce n’est pas de chance!

Pour l’accueil en maternelle, la structure ne répond pas actuellement aux besoins des enfants. Le dortoir est trop petit et de plus, il ne peut pas être utilisé pour la motricité. L’usage de la salle des fêtes est difficile (déplacements, horaires difficilement conciliables avec la cantine). Le préau est trop petit et ouvert aux 4 vents.

Nous ne listerons pas maintenant toutes les difficultés liées à l’accroissement des effectifs, elles nous apparaissent évidentes et nous ne comprenons pas l’immobilisme des élus majoritaires. Ils ont oublié qu’en septembre 2014, il a fallu aménager une classe le jour de la rentrée. Les effectifs de l’école ont augmenté de 32 enfants entre 2012 et 2016 principalement en raison du lotissement de la Sente Jurée (43 maisons). Comment vont-ils gérer l’accroissement inévitable des effectifs scolaires suite aux nouveaux logements ? Il faut réfléchir avec les parents et les enseignants à un projet global et durable permettant des constructions modulables adaptées aux besoins de notre école communale.

Nous continuerons à poser la question concernant les aménagements de l’école au Conseil municipal même si les conseillers majoritaires s’en amusent : « C’est le dada de Mme Le Bonté et de M. Leber ». C’est pourtant un sujet grave qui va devenir critique.

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