La liste majoritaire menée par M. Colleu s’était présentée sous le titre GROSSOEUVRE AVENIR. Deux ans plus tard, on peut légitimement s’interroger sur l’avenir qu’ils nous préparent.
Lors du dernier conseil municipal, le 15 septembre 2016, M. Colleu, nous fait part de la demande d’information reçue d’un propriétaire d’une parcelle de terrain. Il ressort de notre examen des zonages du PLU de Grossoeuvre qu’il faudrait que le PLU soit modifié pour rendre cette parcelle constructible, donc la demande n’est pas recevable avant sans doute plusieurs années.
Nous, élus de l’opposition, nous en profitons pour relancer le débat sur l’accroissement inquiétant de la population suite au démarrage des chantiers du lotissement du Bourdonné à Cissey (45 habitations) et celui des logements sociaux (26 habitations) au coeur de Grossoeuvre. Des investissements communaux devraient être envisagés.
Nous faisons remarquer que le PLU prévoyait 10 maisons par an sur 15 ans soit 150 maisons au total. Ces prévisions partaient de la surface définie en zone urbanisable. Mais les textes ont changé et permettent désormais une densification plus élevée. Ainsi sur une même surface ont peut construire beaucoup plus de maisons.
Par exemple, la zone du Bourdonné qui va être aménagée est de 5 hectares et comprendra 45 maisons. Lors de l’établissement du PLU les terrains devaient avoir une surface de 1200 m², aujourd’hui c’est seulement 600 m². Donc on peut construire 2 fois plus de maisons que prévu en 2009.
Ainsi, l’urbanisation de la commune est multiplié par deux. Personne de la liste majoritaire ne s’inquiète de l’impact sur les besoins de la commune en locaux. M. Uggeri dit haut et fort : « On verra bien », « vous nous parlez de l’école depuis 3 ou 4 ans » (nous ne sommes élus que depuis 2 ans).
Nous répondons qu’il faut anticiper et mesurer les besoins. Ainsi, pour mesurer les délais de réalisation d’un investissement, nous demandons : » Combien de temps a-t-il été nécessaire pour réaliser la construction de la dernière classe de maternelle de l’école entre la première délibération du Conseil municipal et la mise en service ? » M. Lainé finit par répondre : « deux ans ». Nous vérifierons, deux ans, cela parait bien court pour qu’un projet soit bouclé et réalisé. Il sera trop tard quand les nouveaux élèves vont arriver et qu’il faudra ajouter des classes dans la cour de l’école.
C’est un dialogue de sourd. Tout va bien pour eux. Ils annoncent une stabilité d’effectifs à l’école en dépit des nouveaux lotissements, et pas d’augmentation des besoins en matière de salles communales. Jeudi dernier, l’association des parents d’élèves était réunie à la salle Lacomme, les places pour stationner sont désormais insuffisantes, les travaux des logements sociaux ayant commencé. Au maximum on peut stationner une douzaine de véhicules à condition de se bloquer les uns et les autres. A se demander si les conditions de sécurité sont désormais assurées pour une évacuation en urgence.
« Mais il est possible de se garer dans la rue » nous dit-on: Dans ce cas, il n’y a plus qu’une seule voie de circulation. Ce ne sera plus possible dans un an lorsque les logements seront habités. Nous avons toujours des réponses évasives ou sciemment de mauvaise foi.
Nous sommes en cours d’étude des documents communaux pour rassembler tous les éléments qui démontrent l’urgence de réfléchir à l’avenir de Grossoeuvre.