Quel a été le coût des travaux de Cissey ?

Au Conseil municpal du 23 juin 2016, nous avons discuté des futurs travaux  dans le hameau de la Perruche. M le Maire a indiqué que les travaux de Cissey avaient coûté 260 000€ (nous disposons de l’enregistrement du conseil municipal, nettement plus fiable que le compte rendu officiel). De plus, il dit que ces travaux concernaientt 1 km 200 de voirie.

Nous avons voulu vérifier. Au mois d’août 2016, Mme LE BONTÉ a demandé à consulter le dossier des travaux de Cissey 2013-2014 en mairie. Il s’avère qu’au total les factures de Eurovia (travaux voirie), de  ECRE (maître d’oeuvre) et du SIEGE (enfouissement des réseaux) s’élèvent à 527 723 € et d’après les documents le chantier portait sur 1000 m seulement. La différence de 200 mètres est élevée, les entreprises ont-elles facturé moins que la réalité ? Il faudra mesurer sur place.

Sur ces factures, la commune a reçu 60 000 € du Conseil général et c’est tout. Le coût pour la commune s’élève donc à 467 723 €, soit 467 € du mètre linéaire. Certes, le SIEGE subventionne les travaux d’enterrement des réseaux, mais la commune doit supporter la différence, et pour Cissey cela représentait un coût 85 720 € net de subvention à payer au siège.

On est donc loin de l’estimation annoncée en Conseil municipal. Pourtant, M. Colleu ne peut pas ignorer ni oublier qu’il a souscrit fin 2013 un emprunt sur 15 ans de 400 000 euros pour payer ces factures, une partie ayant été autofinancée.

La lecture du dossier laisse apparaitre que toutes les délibérations prises sur ces travaux de Cissey n’ont jamais mentionné d’éléments financiers. Les conseillers ont pris leur décision sans s’interroger ni sur l’état des finances communales, ni sur la priorité de ces dépenses par rapport à d’autres projets.  Peut-être est-ce une mauvaise rédaction des délibérations et des comptes rendus ?Mme LE BONTE , public lors des conseils municipaux de cette époque, n’a entendu parlé que des subventions possibles, jamais du reste à charge pour la commune. Aucun autre projet communal n’a été envisagé par ailleurs,pour s’assurer de l’opportunité et de la priorité de ces travaux qui allait générer 15 ans d’endettement pour la commune. M. Le Maire avait pris la décision de réaliser ces travaux et s’est arrangé pour les faire valider. Il n’a jamais rencontré la moindre opposition de la part de ses conseillers municipaux.

La méthode employée lors du mandat précédent se renouvelle pour les travaux du hameau de la Perruche.  Ainsi, M. le Maire a déjà fait inscrire l’enterrement des réseaux auprès du siège (« cela n’engage à rien, il est toujours possible de se dédire dit-il »), ensuite, on entame des études, « cela n’engage toujours à rien dit-il ». ET ensuite, ils diront: » il faut le faire, c’est important, on a déjà payé des études, on va obtenir des subventions, etc ». Mais nous avons d’autres urgences, les travaux doivent faire l’objet d’un plan global d’investissement et le conseil municipal choisit ses priorités. On ne sort pas du chapeau des projets au fur et à mesure de la mandature municipale sans avoir une vision de l’ensemble des besoins de la commune.

 

 

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